Al-Hasan ibn Ahmad ibn Abi Khinzir

Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Cet article est orphelin. Moins de trois articles lui sont liés ().

Vous pouvez aider en ajoutant des liens vers [[Al-Hasan ibn Ahmad ibn Abi Khinzir]] dans les articles relatifs au sujet.

Cet article est une ébauche concernant l’Algérie.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.

Al-Hasan ibn Ahmad ibn Abi Khinzir
Biographie
Naissance
Pays des Kutamas
Allégeance
Califat fatimide
Activité
Gouverneur de Kairouan et Sicile
Appartenance ethno-culturelle
Kutamas
Autres informations
Religion
Chiisme

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Al-Hasan ibn Ahmad ibn Abi Khinzir (en arabe : الحسن بن أحمد بن أبي خنزير ; fl. 909-914) est un commandant militaire fatimide issu de la tribu berbère des Kutamas. Il est le premier gouverneur fatimide de Kairouan et de la Sicile[1].

Origines

Un soldat Berbers Kutamas

Al-Hasan ibn Ahmad ibn Abi Khinzir est un des principaux chefs de la tribu berbère des Kutamas[1]. Il rejoint la da’wa ismaélienne dirigée par Abu Abd Allah ach-Chi'i[2], et lorsque les Kutamas renversent la dynastie aghlabide d’Ifriqiya en mars 909 et établissent le califat fatimide, Ibn Abi Khinzir est choisi comme gouverneur (wali) de la capitale de l’Ifriqiya, Kairouan. Son frère, Khalaf, devient gouverneur de l’ancien centre administratif aghlabide d’al-Qasr al-Qadim au même moment[2]. Leur nomination est confirmée par le nouveau calife fatimide, Ubayd Allah al-Mahdi, lorsqu’il prend les rênes du pouvoir au début de 910[3]. En tant que gouverneur, Ibn Abi Khinzir contribue à imposer les rituels chiites à Kairouan, ce qui lui vaut la profonde inimitié des juristes sunnites malékites[4].

Gouverneur de Sicile

Peu de temps après, al-Mahdi nomme Ibn Abi Khinzir son premier gouverneur en Sicile, que les Aghlabides avaient largement conquise sur l’Empire byzantin[4]. Il est accompagné de son frère Ali et du nouveau chef des qadi de l’île, Ishaq ibn Abi Minhal, ainsi que d’un nouveau fonctionnaire, le « Seigneur du cinquième » (sahib al-khums), qui est envoyé pour collecter un cinquième de tous les revenus selon les traditions juridiques chiites – ce à quoi la caste des guerriers siciliens sunnites et farouchement indépendants, s’oppose avec véhémence. Le nouveau gouverneur arrive à Mazara le 20 août 910 et se dirigea vers la capitale de l’île, Palerme, tout en laissant son frère à Agrigente, qui est tenue par une forte garnison berbère[4]. À l’été 911, Ibn Abi Khinzir mène la campagne de raid annuelle habituelle contre les derniers bastions byzantins dans le nord-est (le Val Demone). Il fait quelques prisonniers et dévaste les champs, mais ne capture aucun fort[3]. Au début de 913, le sahib al-khums est assassiné, le frère d’Ibn Abi Khinzar expulsé d’Agrigente et al-Balawi destitué. De 913 à 916, la Sicile était en révolte contre les Fatimides[3],[4].

Retour à Kairouan

À son retour, il reprend son poste à Kairouan. Les tensions entre les Kutamas et les habitants de Kairouan restent non résolues, car les Kutamas considèrent que c’était leur droit inaliénable, acquis dans la guerre sainte, de piller la ville. Le 10 avril 912, les Kutamas pillent la ville, à la suite d'un affrontement sur la place du marché entre les Kutamas et les marchands locaux. La population de Kairouan se mobilise et tue tous les Kutamas qu'ils ont pu trouver à l'intérieur des murs de la ville ; on dénombre plus de 700 mort. Impuissant à arrêter cela, Ibn Abi Khinzir réussit à calmer les choses, et rapidement enlève les cadavres en les jetant dans les canalisation. Comme personne ne peut être tenu responsable de cet acte, le calife al-Mahdi doit se contenter d’excuses formelles auprès des Kutamas de la part des notables de la ville et d’une amende[5].

Execution

En juillet 914, la flotte sicilienne, commandée par le fils cadet d’Ibn Qurhub, Mohammed, attaque les côtes de l’Ifriqiya. À Leptis Minor, les Siciliens surprennent une escadre navale fatimide le 18 juillet : la flotte fatimide est incendiée et 600 prisonniers sont faits. Parmi ces derniers se trouve Ibn Abi Khinzir, qui est exécuté[6],[7]. En juillet 916, lorsque Ibn Qurhub et ses disciples sont déposés et livrés à al-Mahdi, ils sont fouettés sur la tombe d’Ibn Abi Khinzir, mutilés et crucifiés publiquement[6],[7].

Références

  1. a et b ʿAbd al-Raḥmân ibn Muḥammad (1332-1406) Auteur du texte Ibn H̱aldūn, Histoire de l'Afrique sous la dynastie des Aghlabites, et de la Sicile sous la domination musulmane / texte arabe d'Ebn-Khaldoun ; accompagné d'une traduction française et de note par A. Noël Des Vergers, (lire en ligne)
  2. a et b (en) Heinz Halm, The Empire of the Mahdi: The Rise of the Fatimids, BRILL, (ISBN 978-90-04-49265-3, lire en ligne)
  3. a b et c (en) Heinz Halm, The Empire of the Mahdi: The Rise of the Fatimids, BRILL, (ISBN 978-90-04-49265-3, lire en ligne)
  4. a b c et d Alex Metcalfe, The Muslims of medieval Italy (3-4): Fatimid rule in Sicily, (lire en ligne)
  5. (de) Halm, Heinz, Das Reich des Mahdi: Der Aufstieg der Fatimiden [The Empire of the Mahdi: The Rise of the Fatimids, Munich, C. H. Beck, (ISBN 978-3-406-35497-7), p. 158-159
  6. a et b (en) « Aḥmad b. Ziyādatallāh b. Qurhub », sur De Gruyter (consulté le )
  7. a et b (de) Halm, Heinz, Das Reich des Mahdi: Der Aufstieg der Fatimiden [The Empire of the Mahdi: The Rise of the Fatimids, Munich, C. H. Beck, (ISBN 978-3-406-35497-7), p. 166
  • icône décorative Portail de l’histoire militaire
  • icône décorative Portail de l’Algérie
  • icône décorative Portail des Berbères
  • icône décorative Portail de la Kabylie