Château de Poussignol

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Château de Poussignol
Présentation
Type
Construction
XVIIe et XVIIIe siècles
Propriétaire
Propriété privée
Localisation
Pays
France
Département
Nièvre
Commune
Blismes

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Le château de Poussignol est un édifice situé à Blismes (France).

Localisation

Le château est situé sur le territoire de la commune de Blismes, dans le département de la Nièvre en région Bourgogne-Franche-Comté.

Description

Le château de Poussignol présente un bâtiment de forme rectangulaire avec deux étages carrés et un étage de combles, flanqué de deux pavillons à toits en croupe à arêtiers et noues, dont l'un est prolongé par une tour octogonale dont la poivrière est ouverte de quatre lucarnes en bois.

Il possède des dépendances, couvertes en tuiles plates, un pigeonnier et une glacière.

Sur l'emplacement du chœur de l'église paroissiale Saint-Franchy de Poussignol a été reconstruite la chapelle du château dans le troisième quart du XIXe siècle dans le style roman. Ainsi, sous la chapelle, se trouve une crypte renfermant un autel, vestige de l'église[1]. Les vitraux de la chapelle sont l'œuvre du maître-verrier Julien-Léopold Lobin[2]. Les murs intérieurs sont richement peints.

Histoire

De l'édifice médiéval, il ne reste que le plan et la tour ronde du pigeonnier. La famille Poussains est mentionné comme possédant ce fief en toute justice en 1339. Le bâtiment n'est alors qu'une maison forte[3]. D'autres archives citent « la motte de Poussains, les foussés environnants » en 1352 et « sa maison, motte et fossés » en 1396. Puis d'autres propriétaires se succédèrent ; sont attestés : Jean de Champdiou en 1453, Claude Richou, "avocat en parlement" en 1669.

Au début du XVIIIe siècle, le sieur de Poussignol est Claude-Jacques de Ravisy[4]. Sébastien Pellé de Chausse, conseiller du roi en l'élection de Château-Chinon à partir de 1778 puis président du district[5], est le propriétaire en 1779[6]. Il fut le maire de Château-Chinon sous le Consulat. Puis ses deux fils héritèrent Poussignol : Jean-Sébastien Pellé de Poussignol (beau-père de Pierre Alexandre Godard-Poussignol qui prit de son épouse le nom de Poussignol) et Pierre Pellé de Champigny[1]. En 1806, Pierre Pellé de Champigny a un équipage de chasse à courre composé de 25 griffons nivernais[7]. Sous le Second Empire, c'est son fils l'agronome Ernest Pellé de Champigny qui possède le domaine[6],[8]. À partir de 1838, il monte un équipage de chasse à courre pour le loup et le sanglier[9] et il est le lieutenant de louveterie de l'arrondissement de Château-Chinon[10] de 1840 à 1883[11]. L'équipage de Poussignol est alors composé de 40 chiens, des anglo-normands et des anglo-vendéens[7]. Ernest de Champigny élève également des chevaux carrossiers et de chasse[12]. Il est en outre nommé maire de Poussignol-Blismes en 1874[13].

Le domaine est acquis en 1894 par Jules Jaluzot, député et fondateur des Magasins du Printemps. À la suite de la faillite de Jaluzot, l'ensemble de ses biens sont liquidés aux enchères en 1905 ; le château et les terres de Poussignol sont adjugés à Joseph Chanel, explorateur[14] et avocat à la cour d'appel de Paris, pour 337 000 francs[15]. Ses descendants s'en défont au début du XXIe siècle. Au temps des Chanel, un moulin et une scierie sont en activité au sein du domaine.

Dans la nuit du 24 novembre 1922, un incendie qui se déclare dans la lingerie au deuxième étage emporte la toiture et l'escalier qui se trouvait dans la tour. Tous les murs restent debout, presque tous les planchers sont intacts, mais la riche collection d'art que Joseph Chanel avait rapportée de ses voyages, d'une valeur de deux millions de francs, est détruite[16],[17]. Les travaux de reconstruction, entrepris immédiatement, sont l'occasion de rehausser le plafond du deuxième étage, où logent les domestiques, pour en faire des pièces aux standards de la vie moderne. De même la charpente est surélevée : la faîtière culmine à plus de 5 mètres au-dessus du plancher relevé, augmentant singulièrement la nouvelle hauteur du château ; les pentes ainsi accrues pour augmenter le volume des combles doivent alors recevoir une couverture d'ardoises en remplacement des tuiles plates qu'accueillait la charpente du XVIIe siècle. L'escalier n'est entièrement reconstruit qu'en 2024.

Notes et références

  1. a et b « Château de Poussignol », sur patrimoinedumorvan.org (consulté le ).
  2. Jacquie Bernard, « Le Château de Poussignol », Vents du Morvan, avril 2007.
  3. Jean-Marie Deguilloux, « Château de Poussignol », 2005, Archives départementales de la Nièvre, Fonds Jean-Marie Deguilloux, cote 135 J 28.
  4. [https://archives.nievre.fr/media/a361be11-6e0d-4885-86f2-6413f1ae968c.pdf « Procédures entre les Pères Jésuites du collège et M. Jean Vincent de Marcé »], Archives de la Nièvre, 1769.
  5. Adolphe de Mullot de Villenaut, Nobiliaire de Nivernois : Familles de gentilshommes fixées en Nivernois et y étant en possession de la noblesse avant 1560, avec notices nivernaises de leurs alliances, 2ème volume, 1900, p.460.
  6. a et b Jacques-Felix Baudiau, Le Morvand, tome 1, 1854, p.293.
  7. a et b Baron A. de Fleury, « Historique de la vénerie française depuis 1800 », La Chasse illustrée, janvier 1914, p.294.
  8. En 1854, Baudiau écrit « Le fils de ce dernier [Pierre de Champigny], M. Jean-Michel-Ernest, est aujourd'hui propriétaire de Poussignol ». Et dans l'édition de 1865, « M. Michel-Ernest Pellé de Champigny, agronome distingué, est actuellement propriétaire de Poussignol. » (p.377).
  9. Marquis de Foudras, « Histoire anecdotique de la vénerie contemporaine : les veneurs du Nivernais. M. Ernest de Champigny », Le Sport, 27 septembre 1857, p.3.
  10. Journal des chasseurs, octobre 1854, p.531.
  11. « Equipage de Poussignol », memoiredesequipages.fr.
  12. Marquis de Foudras, « Histoire anecdotique de la vénerie contemporaine : les veneurs du Nivernais. M. Ernest de Champigny », Le Sport, 30 septembre 1857, p.3.
  13. Almanach général de la Nièvre pour 1875, p.260.
  14. Il se rend au Tonkin en 1893. En 1894, Joseph Chanel est en Afrique orientale et de ce voyage il a laissé le récit de son expédition au Kilimandjaro et un riche album de photographies. Il devient membre de la Société de Géographie en 1895. En 1897, il parcourt l'Amazonie, missionné par le gouvernement français qui projetait d'implanter l'hévéa en Indochine. Il est en Tunisie en 1900.
  15. « L'Affaire Jaluzot : La vente des biens et immeubles de l'ancien directeur des Magasins du Printemps a eu lieu hier, à la chambre des notaires », Le Matin : Derniers télégrammes de la nuit, 22 novembre 1905, p.2.
  16. « Petits faits », Le Figaro, 26 octobre 1922, p.3.
  17. « Incendie du château de Poussignol », Le Journal du Morvan, 28 novembre 1922, p.2.

Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

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