Gordien et Épimaque

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Ne pas confondre avec le Paradisier de Meyer, aussi appelé epimachus meyeri.

Saints Gordien et Épimaque
Image illustrative de l’article Gordien et Épimaque
Saints Gordien et Épimaque. Illustration de la Chronique de Nuremberg.
Saints, martyrs
Décès 362 (Gordien) et env. 250 (Épimaque) 
Vénéré par Église catholique
Fête 10 mai
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Les saints Gordien et Épimaque sont deux martyrs vénérés par l’Église catholique le .

Les deux saints

Gordien est un juge romain qui se convertit au christianisme. Il est torturé et finalement décapité. Son corps a été enterré à la crypte de la Voie Latine à côté du corps de saint Épimaque qui s'y trouvait déjà[1].

Épimaque a quant à lui subi le martyre à Alexandrie sous l’empereur Dèce, vers 250, avec un dénommé Alexandre. Ils sont longtemps détenus, battus avec des massues, leurs chairs arrachées avec des crocs en fer, et ils sont finalement brûlés à la chaux[2].

C'est leur proximité dans la tombe qui fait que l'on cite Gordien et Épimaque ensemble. Ils sont vénérés ensemble le par l’Église catholique[3].

Sceau de la ville de Kempten portant le nom de Gordianus.

Les reliques des deux saints sont translatées vers 773-774 par Hildegarde de Vintzgau, épouse de Charlemagne, à l'abbaye de Kempten[2]. Gordien devient le patron de la ville de Kempten. Gordien figure sur un de ses sceaux ; de nombreux habitants de la ville portent ce nom de baptême, comme le maire Gordian Seuter qui a négocié en 1525 le « grand achat » par lequel la ville obtient du prince-abbé l'ensemble des droits de souveraineté qui lui manquent encore.

Églises

Des églises qui ont les deux saints comme patrons sont (toutes en Allemagne sauf la dernière) :

Attributs

Épimaque avec un poêle de faïence, Karlschronik, Kempten.
  • Gordien : armure, épée (de décapitation), palme (de martyre)
  • Épimaque : tenue bourgeoise, poêle de faïence, livre

D'autres saints

Il existe deux autres Gordianus martyrisés[3],

  • le premier avec deux compagnons, est fêté le (Acta Sanctorum, XLV, 483)
  • un autre, commémoré le , a subi le martyre avec plusieurs compagnons à Pontus ou Galatia (Acta Sanctorum, XLIV, 55).

Il existe aussi plusieurs martyrs nommés Epimachus, et le peu d'information que l’on possède sur eux les fait confondre. Les bollandistes mentionnent cinq saints de ce nom[3] :

  • un martyr commémoré par l'Église grecque le (Acta Sanctorum, XXIX, 280)
  • Epimachus et Azirianus, martyrs vénérés par les Coptes et Abyssiniens le (Acta Sanctorum, LXI, 684)
  • Épimaque de Péluse en Égypte, vénérés par les Grecs le (Acta Sanctorum, LXI, 704)
  • Épimaque et Alexandre, martyrisés à Alexandrie durant la persécution de Dèce, commémoré par l'Église latine le
  • Epimachus dont le corps était à côté de celui de Gordianus; honoré à Rome le .

La plupart des docteurs d'Église estiment que les deux derniers ne font qu'un, et que le corps d'Épimaque a été transporté à Rome peu avant le martyre de Gordien. Remi de Buck, un érudit bollandiste, soutient que les deux Épimaque sont différents, et rejette l’idée d'une translation des reliques d'Alexandrie à Rome[3].

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Gordianus and Epimachus » (voir la liste des auteurs).

Voir aussi

Bibliographie

  • Charles Herbermann (éd.), « Sts. Gordianus and Epimachus », Encyclopédie catholique, Robert Appleton Company,
  • Jacques de Voragine (trad. du latin), La Légende dorée, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », , 1549 p. (ISBN 2-07-011417-1)
  • Alban Butler, The Lives of the Fathers, Martyrs, and Other Principal Saints, Dublin, James Duffy, (lire en ligne), « Gordianus and Epimachus ». Mis en ligne sur Bartleby.com en 2010. Traduction : Vies des pères, martyrs et autres principaux saints, par l'Abbé Godescard

Liens externes

  • Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Archives de littérature du Moyen Âge
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