Haïm Cohen
Ministre israélien de la Justice |
---|
Naissance | Lübeck, Empire d'Allemagne |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Nom dans la langue maternelle | חיים הרמן כהן |
Nom de naissance | Chaim Herman Cohn |
Nationalités | allemande israélienne |
Formation | |
Activités | Pédagogue, défenseur, juriste, juge, professeur d'université, avocat, homme politique |
Fratrie | Léo Cohn (d) Shlomo Cohen-Abravanel (d) |
Conjoint | Michal Zmora-Cohen (d) (à partir de ) |
A travaillé pour | |
---|---|
Distinctions | Prix Israël () Knight of Quality Government Badge (d) () Tzeltner Prize () |
modifier - modifier le code - modifier Wikidata
Haïm Herman Cohen (en hébreu : חיים הרמן כהן), né le 11 mars 1911 à Lübeck et mort le 10 avril 2002 à Jérusalem, est un homme politique et juriste israélien.
Biographie
Haim Cohn est né à Lübeck, en Allemagne, en 1911, dans une famille pieuse. Son père est l’écrivain et philologue Léopold Cohn. Haim est président de la branche de Hambourg de la World Agudath Israel. À 18 ans il émigre dans la Palestine britannique pour étudier à la yeshiva de Mercaz HaRav à Jérusalem, où il suit les cours du rabbin Abraham Isaac Kook[2]. Il est aussi hazzan à Mea Shearim. Il retourne en Allemagne pour achever ses études de droit à l’université Goethe de Francfort[3].
Il fait son aliyah de manière définitive en 1933 à cause de l’ascension du nazisme en Allemagne, après avoir obtenu un doctorat en droit. En 1936, il obtient sa certification d’avocat et ouvre l’année suivante un cabinet à Jérusalem[4].
Après la création de l’État d’Israël, il est nommé responsable du département législation du ministère de la Justice, puis devient procureur d’État. En 1949 est directeur de cabinet[à vérifier] du ministère de la Justice et procureur général d’Israël l’année suivante[3]. Comme procureur général, il prend la décision d’ignorer la loi (basée sur une loi britannique) et d’engager des poursuites à l’encontre des relations homosexuelles entre adultes consentants[5].
En 1952 il est aussi ministre de la Justice sans être élu à la Knesset[6]. Fin 1953 il décide de poursuivre Malchiel Gruenwald pour diffamation envers un haut-fonctionnaire du ministère du Commerce, Rudolf Kastner, décision qui provoque le début de l’affaire Kastner qui secoue le pays pendant plusieurs années[7]. En 1960 il est nommé juge à la Cour suprême d'Israël, poste qu’il occupe jusqu’à sa retraite en 1981[3].
En-dehors de ses activités dans l’administration, il a aussi été chargé de cours aux facultés de droit de l’université de Tel Aviv (de 1956 à 1969) et de l’université hébraïque de Jérusalem (de 1954 à 1976), représentant d’Israël au Conseil des droits de l’homme des Nations unies et membre de la Cour internationale de justice à La Haye[1]. Il a fait partie du T'hila, le mouvement séculier juif israélien[3],[4].
Il est l’auteur de cinq livres, dont Le Procès et la mort de Jésus (en anglais : The Trial and Death of Jesus) en 1968[1] dans lequel il soutient que c’est l’Empire romain et pas le Sanhédrin qui a jugé et exécuté Jésus[8].
Les relations de Cohen avec le judaïsme orthodoxe sont généralement décrites comme tendues, cependant, en au moins une occasion, en 1975, Cohen a été honoré par le rabbin Menachem Mendel Schneerson de dynastie hassidique Habad-Loubavitch avec une participation aux cérémonies annuelles de la Sim'hat Torah[9],[10].
Il meurt le 10 avril 2002[1]. Le président de la Cour suprême au moment de sa mort, Aharon Barak, le considère comme un des pères créateurs des lois israéliennes[3].
Récompenses et hommages
En 1980, Cohen reçoit le prix Israël pour sa contribution à la jurisprudence israélienne[11].
Il a reçu des titres de docteur honoraires de plusieurs universités américaines, dont l’université de Georgetown[3],[4].
Ouvrages publiés
- Haim Cohn, The Trial and Death of Jesus, Ktav Pub Inc, (ISBN 0-87068-432-9)
- Haim Hermann Cohn et S. Giora Shoham, Of Law and Man: Essays in Honor of Haim H. Cohn : Under the Auspices of the, Sabra Books, , 387 (ISBN 0-87631-044-7, lire en ligne)
Voir aussi
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Haim Cohn » (voir la liste des auteurs).
- Prix Israël
Notes
- ↑ a b c et d « Haim Cohen, 91, Israeli Judge And Human Rights Advocate », The New York Times, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Mordechai Beck, « Haim Cohn », The Guardian, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ a b c d e et f (he) Vered Lubitch et David Hacohen, « השופט חיים כהן הלך לעולמו », Ynet, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ a b et c (he) « חיים כהן (הרמן) / Cohen (Herman) Haim », nfc, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Amotz Asa-El, « Middle Israel: Oy gay! », Jerusalem Post, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ (he) « חיים כהן חבר בכנסת ה- », sur Knesset website (consulté le )
- ↑ « Kastner Affair » [archive du ], sur Knesset website (consulté le )
- ↑ « An Attempt to Save Jesus? », Time, (ISSN 0040-781X, lire en ligne, consulté le )
- ↑ K. Naftali, « An Israeli evening in the courtyard of the Rebbe of Lubavitch », sur Maariv, National Library of Israel (Maariv - 1 October 1975, Page 19), (consulté le )
- ↑ Tzvi Freeman, « What Did the Rebbe Say to the Anti-Religious Chief Justice Who Came for Simchat Torah? », sur Chabad.org
- ↑ (he) « תש"ם », sur Israel Prize Official Site
- Portail de la politique
- Portail du droit
- Portail d’Israël