Paul Amade

Paul Amade
Fonctions
Préfet de l'Orne
-
Préfèt des Ardennes
Préfet des Alpes-de-Haute-Provence
-
Secrétaire général de la préfecture de Meurthe-et-Moselle
à partir de
Sous-préfet de Molsheim
à partir de
Sous-préfet de Dole
à partir de
Secrétaire général de la préfecture d'Eure-et-Loir (d)
à partir de
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
ToulouseVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
(à 87 ans)
Saintes
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activité
Haut fonctionnaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
Archives conservées par
Archives nationales (F/1bI/693, F/1bI/1036)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Paul Jean Marcel Amade,n é le à Toulouse (Haute-Garonne) et mort le à Saintes (Charente-Maritime[2]), est un haut fonctionnaire français, dans l'entre-deux-guerres et sous l'occupation.

Parcours initial

Licencié en droit et titulaire de l’École libre des sciences politiques, Paul Amade commence, en 1908, une carrière administrative comme conseiller de préfecture de l’Aisne. Il est mobilisé durant la Première Guerre mondiale, de à , terminant au grade de lieutenant. Il reprend ensuite sa carrière administrative en région et dans l'administration centrale qui le conduit à un poste de chargé de mission auprès de Camille Chautemps[3], ministre de l’Intérieur issu d'une « dynastie république »[4], tenant la place Beauvau depuis 1932.

Préfet dans l'entre-deux-guerres et sous l'occupation

En 1933, il est nommé préfet de l'Ain. À l’automne de la même année, le , il est nommé préfet des Basses-Alpes (aujourd'hui Alpes-de-Haute-Provence), puis, en préfet des Ardennes en 1936. Il ne reste à ce poste que quelques mois[3].

Les élections législatives d'avril 1936 voient la victoire du Front populaire et débouchent sur le premier gouvernement à dominante socialiste de la IIIe République. Roger Salengro devient ministre de l'intérieur du gouvernement Léon Blum. Il déplace un certain nombre de préfets entre les départements, mais ne procède pas à un grand bouleversement du corps préfectoral. En septembre de la même année 1936, Paul Amade, d'opinion modérée[5], est nommé préfet de l’Orne. Il occupe toujours cette fonction lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, suivi de la débâcle des forces françaises. L'armistice, signé le , entre en vigueur le 25. Le , le maréchal Pétain reçoit les pleins pouvoirs. En zone occupée, l'administration française est obligée de se mettre au service de l'occupant, en vertu de l'article 3 de l'armistice. Mais elle reste rattachée au gouvernement de Vichy. La législation de Vichy s'applique pour la zone Nord à condition qu'elle soit acceptée par l'occupant, d'où des négociations permanentes. . La fonction préfectorale est d'autant plus délicate qu'elle est renforcée,et qu'il lui est demandé à la fois de dialoguer et négocier avec les occupants, d'appliquer la Révolution nationale, et de mener la revanche contre l'esprit de la troisième République[6].

Le , les autorités allemandes convoquent à Saint-Germain-en-Laye quinze préfets d’un certain nombre de départements (des Ardennes au Finistère) sans daigner en informer les autorités de Vichy. Ils leur apprennent qu'ils sont désormais « doublés » de 15 généraux ou colonels commandant les « feldkommandanturen » . Et ils désignent Paul Amade « agent de coordination » pour toute la zone concernée. Ce dernier répond, en bon fonctionnaire qu’il ne peut accepter ces fonctions sans ratification du Ministre de l’Intérieur[3]. Quelques jours plus tard, au sein de la hiérarchie allemande, Werner Best récuse l'intérêt d'une telle coordination côté français et annule cette nomination.

Le , Pétain rencontre Hitler durant l'entrevue de Montoire. Cette rencontre marque le début de la collaboration en France. Le , Amade est admis à faire valoir ses droits la retraite, « à sa demande ». C'est avec son départ la mise au rebut symbolique de la République dans ce département : pour l'entourage du Maréchal Pétain, la Révolution nationale doit être menée par un personnel politique nouveau. Paul Amade est remplacé par le préfet lavalliste Georges Bernard[6].

Distinctions

Notes et références

  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_22 »
  2. Relevé généalogique sur Filae
  3. a b et c « L'ambassadeur de France, délégué général du gouvernement français dans les territoires occupés, à Monsieur le Maréchal de France, Chef de l'État. Questions administratives, coordination des services publics », Institut d'histoire du temps présent.
  4. Miquel 1989.
  5. Pierre-Henry 1950, p. 55.
  6. a et b Bargeton et Bourdin 1994.
  7. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre-Henry, Histoire des préfets : 150 ans d'administration provinciale 1800-1950, Nouvelles Éditions latines, (lire en ligne).
  • Pierre Miquel, La Troisième République, Éditions Fayard, .
  • René Bargeton (dir.) et Gérard Bourdin, Dictionnaire biographique des préfets, septembre 1870-mai 1982, Archives nationales, , 555 p..

Liens externes

  • Ressources relatives à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • base Léonore
    • Personnel de l'administration préfectorale (1881-1926)
  • icône décorative Portail de l’Ain
  • icône décorative Portail des Ardennes
  • icône décorative Portail des Alpes-de-Haute-Provence
  • icône décorative Portail de l’Orne