Pierre Trouillé

Pierre Trouillé
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Fonctions
Préfet d'Indre-et-Loire
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Préfet de la Loire-Atlantique
-
Préfet de la Sarthe
-
Préfet de Martinique
-
Préfet de la Corrèze
Préfet de la Corrèze
Biographie
Naissance
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Vic-en-BigorreVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
BayonneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Faculté de droit de Toulouse (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Haut fonctionnaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Conflit
Seconde Guerre mondialeVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Archives conservées par
Archives nationales (AJ/40/541, AJ/40/542)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

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Pierre Trouillé, né le à Vic-en-Bigorre (Hautes-Pyrénées) et mort le [2], est un haut fonctionnaire français, préfet de la Corrèze durant la Seconde Guerre mondiale.

Éléments biographiques

L'Occupation

Licencié en droit[3], Pierre Trouillé est sous-préfet à Brest durant l'occupation. Il fait paraître, le , un avis d'évacuation obligatoire des « non-indispensables ». À partir de cette date, les écoles sont fermées et on procède à l'évacuation d'environ 10 000 personnes. La population brestoise est estimée à 77 600 habitants[4].

Le il est nommé préfet de la Corrèze[5] et arrive à Tulle le . Il succède à Bernard Lecornu qui vient d'être révoqué par le régime de Vichy.

En août 1944, la garnison allemande de Brive, sont sous les ordres du lieutenant-colonel Heinrich Böhmer, qui commande également la garnison de Tulle. Des pourparlers s’engagent par l’entremise du sous-préfet de Brive de l’époque, Pierre Chaussade. l’accord est trouvé sur les principes la convention de reddition prévoit la capitulation des garnisons commandées par le lieutenant-colonel allemand : Tulle et Brive. Le 15 août 1944 à 21 heures, la convention générale est signée au château de la Grande Borie, à Malemort.

À la Libération du département de la Corrèze, le . Le 19 août 1944 panique à Tulle. La Brigade Jesser descend par la Route nationale 89 (France) et s’approche de la ville. Le préfet Pierre Trouillé prévient les résistants et la population dans la matinée afin de faire évacuer la ville. Ainsi, lorsque la colonne atteint Tulle, les Allemands découvrent avec stupéfaction la disparition de la garnison et une ville pratiquement déserte. Interrogé par les officiers allemands, le préfet invente une histoire pour justifier les évènements des derniers jours. Ils abandonnent l’idée de poursuivre leur chemin jusqu’à Brive et s’installent à Tulle pour la nuit.

20 août 1944, La colonne Jesser quitte Tulle[6].

il est remplacé par Robert Caulet, président du CDL, qui fera fonction de Préfet pendant un mois. Caulet et Trouillé travaillent en relation étroite jusqu'à la nomination de Maurice Chantelauze, mi .

Il est nommé citoyen d'honneur de la ville de Tulle par décision de la municipalité à la Libération[3] pour avoir contribué à protéger celle-ci en évitant, notamment, le massacre de prisonniers allemands lors de la bataille de Tulle planifiée par le commandant des maquis FTPF de Corrèze, Jacques Chapou, dit Kléber.

Liste des préfets sous l'Occupation
Période Identité Fonction précédente Observation
1943 29 février 1944 Bernard Lecornu[7],[8] Sous-préfet à Saint-Nazaire Révoqué par le Gouvernement de Vichy
29 février 1944 1947 Pierre Trouillé Sous-préfet à Brest Massacre de Tulle

L'après-guerre

Avec la loi du 19 mars 1946, la Martinique devient un département d'outre-mer. Jules Moch nomme Pierre Trouillé premier préfet de l'île . Il y reste trois ans (1947-1950), et a notamment pour mission de lutter contre l'influence communiste et d'endiguer les mouvements syndicaux[9]. Sous sa responsabilité, pour la première fois depuis 1923, les forces de l'ordre font feu sur des ouvriers en grève et causent trois morts[10],[11]. Après la fusillade du Carbet, Césaire parle d’action malfaisante de la part du préfet Trouillé et réclame son départ « pour le bon renom de la France »[12].

Six mois plus tard, le un administrateur blanc créole est assassiné dans une habitation au nord de l'île. C'est l'affaire des 16 de Basse-Pointe. Le préfet Trouillé viendra témoigner lors du procès qui se tiendra en 1951 à Bordeaux.

Il devient ensuite préfet de la Sarthe (- [13]), puis préfet de la Loire-Atlantique (1956-1962).

Distinctions

Publication

Notes et références

  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_1884 »
  2. Pierre Trouillé sur perche-gouet.net.
  3. a b et c Présentation dans Journal d'un préfet pendant l'Occupation.
  4. Vie population brestoise- Archives municipales.
  5. Voir : « Un préfet face à l'Histoire ». Témoignage de Michel Desmet, préfet de région honoraire et membre du comité pour l'histoire du corps préfectoral. 22 mai 2011 : Site de l'Association du corps préfectoral et des hauts fonctionnaires du ministère de l'Intérieur.
  6. https://www.lamontagne.fr/tulle-19000/actualites/il-y-a-79-ans-tulle-se-liberait-de-l-occupation-allemande_14356608/
  7. Bernard Lecornu
  8. Bernard Lecornu, un préfet hors du commun.
  9. Témoignages re / 5 décembre 2009, « “Le premier procès du colonialisme français aux Antilles” », sur Témoignages.RE - https://www.temoignages.re, (consulté le ).
  10. Voir : Emmanuelle Deschè-Brambam. Force à la loi ou Trouillé le sanglant. Potomitan. site de promotion des cultures et des langues créoles.
  11. Voir « 100 ans d'événements à la Martinique » sur volcreole.com.
  12. Marie-Hélène Léotin, Habiter le monde, Martinique 1946-2006, Matoury (Guyane), Ibis Rouge Éditions, , 112 p. (ISBN 978-2-84450-333-6), page 37
  13. « Les préfets de la Sarthe » sur sarthe.gouv.fr.
  14. Voir : « Les Pendus de Tulle. Tulle se souvient aussi ».

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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