Strobilomyces strobilaceus

Bolet pomme de pin

Strobilomyces strobilaceus
Description de cette image, également commentée ci-après
Bolet pomme de pin
Classification
Règne Fungi
Division Basidiomycota
Classe Agaricomycetes
Sous-classe Agaricomycetidae
Ordre Boletales
Famille Boletaceae
Genre Strobilomyces

Espèce

Strobilomyces strobilaceus
(Scop.) Berk. (1851)

Statut de conservation UICN

( LC )
LC  : Préoccupation mineure

Strobilomyces strobilaceus, le Bolet pomme de pin, est une espèce de champignons basidiomycètes du genre Strobilomyces et de la famille des Boletaceae.

Taxonomie

Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Strobilomyces strobilaceus (Scop.) Berk.[1].

L'espèce a été initialement classée dans le genre Boletus sous le basionyme Boletus strobilaceus Scop.[1].

Synonymes

Strobilomyces strobilaceus a pour synonymes[1] :

  • Boletus cinereus Pers.
  • Boletus floccipes Spreng.
  • Boletus floccopus Fr.
  • Boletus floccopus Pers., 1796
  • Boletus floccopus Vahl
  • Boletus squarrosus subsp. strobilinus (Dicks.) Pers.
  • Boletus strobilaceus Fr.
  • Boletus strobilaceus Scop.
  • Boletus strobiliformis Dicks.
  • Boletus strobiliformis Vill.
  • Boletus strobilinus Dicks.
  • Eriocorys strobilacea var. floccopus (Vahl) Quél.
  • Eriocorys strobilacea (Scop.) Quél.
  • Strobilomyces floccopus (Vahl) P.Karst.
  • Strobilomyces squarrosus var. floccopus (Vahl) Gillot & Lucand
  • Strobilomyces strobilaceus subsp. floccopus (Vahl) P.Karst.
  • Strobilomyces strobiliformis Beck
  • Suillus cinereus (Pers.) Poiret

Phylogénie

Un moment nommé Strobilomyces floccopus (floconneux), ce champignon a retrouvé son curieux nom binomial d'origine, bien connu de tous les mycologues : Strobilomyces strobilaceus, qui se traduit littéralement par « champignon pomme de pin en forme de pomme de pin »[2].

Noms vulgaires et vernaculaires

Ce taxon porte en français les noms vernaculaires ou normalisés suivants : Bolet pomme de pin[1],[3],[4], bolet à pied flocconeux[4].

Description du sporophore

Les bolets sont des champignons dont l'hyménophore, constitué de tubes et terminés par des pores, se sépare facilement de la chair du chapeau. Ce chapeau d'abord rond, recouvert d'une cuticule, devient convexe à mesure qu’il vieillit. Ils ont un pied (stipe) central assez épais et une chair compacte. Les caractéristiques morphologiques de Strobilomyces strobilaceus, le Bolet pomme de pin, sont les suivantes :

Son chapeau mesure de 4 à 10 cm, hémisphérique puis très longtemps convexe avant de s'aplatir, brun-gris foncé (bistre), portant de grandes écailles molles séparées par des sillons.

L'hyménophore présentes des tubes amples, couverts d'un voile au tout début, décurrents et formant une dépression autour du pied. Les pores sont grisâtres, se tachant de rose à l'air et au toucher puis de brun avec la sporée, noirâtre.

Son stipe mesure de 8 à 12 cm, de la couleur du chapeau, floconneux, portant un anneau plus ou moins visible.

La chair est épaisse, molle et spongieuse, blanchâtre rosissant puis noircissant à l'air ; elle dessèche et met plusieurs semaines à pourrir. Son odeur est indéfinissable et sa saveur est légère, de noix.

Caractéristiques microscopiques

Ses spores mesurent 10 à 13,5 µm x 8,5 à 11 µm[5].

Galerie

Habitat et distribution

Le bolet pomme de pin vient à l'automne, sous les hêtres ou parfois les conifères, souvent sur la terre remuée des chemins. Quoique présent sur plusieurs continents, il n'est pas fréquent et généralement solitaire. C'est une espèce plutôt montagnarde[5]. C'est le seul représentant du genre Strobilomyces en Europe.

Comestibilité

C'est un comestible moyen à médiocre du fait de la fibrosité du pied et de son faible goût. Le chapeau rougit puis noircit à la cuisson et la consistance de sa chair est un peu caoutchouteuse.

Espèces proches et confusions possibles

Les autres Strobilomyces sont des espèces tropicales, notamment d'Amérique centrale. De ce fait et vu son aspect original, les risques de confusion sont quasi nuls.

Voir aussi

Bibliographie

  • Guillaume Eyssartier & Pierre Roux : Guide des champignons – France et Europe – 4ᵉ édition, Belin, 2017.
  • Régis Courtecuisse & Bernard Duhem : Champignons de France et d'Europe, Delachaux, 2013.
  • Thomas Læssøe & Jens H. Petersen : Les champignons d’Europe tempérée, volume 1 et 2, Biotope, 2020.
  • Jean-Claude Gerber & Nicolas Schwab : Champignons, guide de terrain : 2ᵉ édition revue et augmentée, Rossolis, 2023.

Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Strobilomyces strobilaceus, sur Wikimedia Commons
  • Catégorie Strobilomyces strobilaceus, sur Wikimedia Commons
  • Strobilomyces strobilaceus, sur Wikispecies
  • (en) Référence Catalogue of Life : Strobilomyces strobilaceus (Scop.) Berk. (consulté le )
  • (fr + en) Référence EOL : Strobilomyces strobilaceus (Scop.) Berk. 1851 (consulté le )
  • (en) Référence Index Fungorum : Strobilomyces strobilaceus (Scop.) Berk. (consulté le )
  • (fr + en) Référence GBIF : Strobilomyces strobilaceus (Scop.) Berk. (consulté le )
  • (fr) Référence INPN : Strobilomyces strobilaceus (Scop.) Berk., 1851 (TAXREF) (consulté le )
  • (en) Référence IRMNG : Strobilomyces strobilaceus (Scop.) Berk., 1860 (consulté le )
  • (en) Référence MycoBank : Strobilomyces strobilaceus (Scop.) Berk. (consulté le )
  • (en) Référence NCBI : Strobilomyces strobilaceus (taxons inclus) (consulté le )
  • (en) Référence OEPP : Strobilomyces strobilaceus (Scopoli) Berkeley (consulté le )
  • (en) Référence Taxonomicon : Strobilomyces strobilaceus (Scop.) Berk. (1851) (consulté le )

Notes et références

  • Les Champignons, Roger Phillips, Éditions Solar 1981, (ISBN 2-263-00640-0)
  • Champignons du Nord et du Midi, André Marchand, tome III / IX, Hachette 1974, (ISBN 84-399-3605-2)
  • (fr) Référence Société mycologique de France : bibliographie sur Strobilomyces strobilaceus
  • (en) Référence Index Fungorum : Strobilomyces strobilaceus
  1. a b c et d GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 21 août 2024
  2. Les binômes pléonastiques sont généralement le fait d'espèces-types auxquelles on n'a pas cherché de qualificatifs distincts du genre qu'elles représentent. Parfois, pour éviter la répétition, les scientifiques jouxtent le latin classique et le latin populaire (on a eu, avant l'interposition d'adjectifs, Equus caballus ou Felis catus), parfois ils ne se donnent pas cette peine : le crapaud commun est resté Bufo bufo, le crapaud crapaud, l'oie cendrée est Anser anser, une oie oie etc. Chez les champignons on peut citer le laccaire laqué (Laccaria laccata).
  3. MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 21 août 2024
  4. a et b Base de données mondiale de l'OEPP, https://gd.eppo.int, consulté le 21 août 2024
  5. a et b Patrice TANCHAUD, « Strobilomyces strobilaceus » Accès libre [PDF], sur mycocharentes,
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