Zéna M’Déré

Cet article est une ébauche concernant une femme politique française et Mayotte.

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Zéna M ’Déré
Biographie
Naissance
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MayotteVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
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Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Membre de
ChatouilleusesVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

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Zéna M’Déré, née entre 1917 et 1922 à Pamandzi et morte le [1], est une personnalité mahoraise, chef de file et figure la plus connue du mouvement des chatouilleuses (mouvement de femmes à Mayotte), qui a notamment œuvré à l'ancrage de l'île au sein de la République française.

Biographie

Née à Mayotte d'une mère mahoraise et d'un père[2] d'origine tsimihety, elle dirigeait une école coranique à Antsiranana (ex-Diego Suarez), à Madagascar, lorsqu'elle a été expulsée vers son île natale par le président malgalche Philibert Tsiranana, au moment où le transfert effectif de la capitale du territoire des Comores de Dzaoudzi à Moroni consommait le divorce entre Mayotte et les autres îles de l'archipel des Comores[1]. Ce transfert de capitale a réduit ainsi le pouvoir politiques des habitants de Mayotte et a été pris comme un affront par ses habitants. Les Mahorais se voient également comme étant plus éduqués, plus riches, plus occidentalisés et plus séculiers, c’est-à-dire favorable à la laïcité que le reste des îles Comores[3]. La rhétorique du gouvernement français a contribué à une division entre deux camps, isolant Mayotte face au reste des îles Comores.[réf. nécessaire]

Zéna M'déré va alors incarner la lutte des femmes mahoraises. En effet, elle devient la chef des militantes de la révolte des femmes en 1966, un mouvement insurrectionnel féminin partisan de la rupture avec les autorités comoriennes. Elle est condamnée à une peine de prison avec sursis lors d'une manifestation en . Ce mouvement sera à l'origine du plus grand mouvement politique de Mayotte : le Mouvement populaire mahorais[4] (source du ministère de l'Intérieur qui jusqu'à 1976 indiquait que le MPM était un mouvement terroriste).

Distinctions

Hommages

Femmes mahoraises portant un costume avec le portrait de Zéna M’Déré pour lui rendre hommage.
  • En sa mémoire, on a donné son nom à un collège qui se trouve à Pamandzi.
  • Lors de sa venue à Mayotte, le président de la République française Emmanuel Macron lui a rendu un hommage. Le chef de l’État a en effet commémoré le 20e anniversaire de la mort de celle qui a lutté pour le maintien de Mayotte au sein de la République.

Notes et références

  1. a et b Biographie de Zéna M’Déré sur malango-actualite.fr
  2. dont le nom d'origine malgache est adopté et doit être de sonorité musulmane "Madaché Ali" comme l'exige l'état des Comores de l'époque pour détenir la nationalité officielle
  3. (en) Lotje de Vries, Secessionism in African politics : aspiration, grievance, performance, disenchantment, Suisse, Palgrave Macmillan, Cham, Switzerland et 2019, (ISBN 978-3-319-90206-7, lire en ligne), p.158
  4. Gilles Nourault et François Perrin, Guide Encyclopédique de Mayotte, Chevagny-sur-Guye, Orphie, , 344 p. (ISBN 978-2-87763-780-0), p. 126
  5. Journal officiel de la République française, 13 juillet 1999. Le décret indique « présidente du mouvement populaire mahorais à Mayotte » [1].

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